Nouveautés dans la vallée

Une piscine à Vachères ?
Quand on se promenait cet été près de la zone de compostage de Vachères, le regard était happé par un gros trou bétonné. Le maire de Vachères aurait-il offert une piscine communale à ses administrés en guise de cadeau de fin d’année ?
Djamel serait-il occupé à la construction d’une nouvelle cave d’affinage pour ses fromages de brebis ? La mairie aurait-elle démarré un parking
souterrain pour faire face à l’augmentation de la population en âge de permis de conduire ? Oda serait-elle en manque de chantiers lourds d’hiver ? Monsanto aurait-t-elle choisi Vachères pour conserver ses semences en faveur des générations futures ?
Vous le savez maintenant, tout cela n’était que vaine supputation. Le cimetière de Vachères a vu le jour à l’initiative d’habitants du village et de la mairie. On reste ébahi devant la montagne de contraintes que requiert la
création d’un petit cimetière en zone rurale. Et pourtant, Vachères y est arrivé !
Jc Mengoni

Service civique et Ste-Croix
La commune de Ste-Croix accueille Marine en sont un intérêt commun et une
Service Civique pour une période de 9 mois.
Elle a pour mission de circuler dans le village, de rencontrer les habitants et les parents des enfants de l’école pour recueillir questions, critiques, suggestions, propositions afin de tous nous enrichir des compétences de chacun.

Ce nouvel outil de communication, comme le cahier disponible en mairie, sert à créer une dynamique entre les habitants, les élus et l’école. Les premières personnes rencontrées ont apprécié sa disponibilité, son écoute et sa discrétion. Elles ont compris le sens de cette démarche. Elles lui ont gentiment et simplement ouvert leur porte ou pris un rdv pour les jours prochains, autour d’un café, pour faire connaissance et échanger.

Nous sommes optimistes sur le bien fondé de cette démarche et en espérons des retombées positives. La construction et la consolidation de liens sont un intérêt commun et une démarche solidaire.

Josiane Brocaud pour le conseil municipal

Une nouvelle piste pour les éleveurs d’Ambel

Une piste de 8km (800m de dénivelé) que nous avons inauguré le 3 septembre en présence des élus et du sous-préfet pour un nouvel accès au plateau d’ Ambel.

La piste permet de desservir les alpages utilisés par le groupement pastoral d’Ambel-Tubanet. 25 éleveurs dont 1/4 de St Julien-en-Quint, soit un cheptel (500 bovins, 400 veaux, 50 chevaux, 1200 brebis).

Annie Fraud


Compagnie Augustine Tripaux à St-Julien

Un soir désertique d’été, alors que je joue avec mes enfants dans la rue de St-Julien-en-Quint, je tombe nez à nez avec un homme-poète, Louis-Antoine, qui m’interpelle. Il a un lien avec notre territoire. Il est le fils de Bernard Fort.

Avec quelques mots et un sourire, il m’apprend qu’une pièce de théâtre sera donnée le soir-même, sur la place de mon village, à 20h. Aucune affiche, aucune communication, simplement un élan de spontanéité généreux. J’en parle à ma voisine. On convient d’y aller toutes les deux, avec nos enfants joyeux. Quelques heures plus tard, nous voilà sur la place. Les bancs ont trouvé leur public et les comédiens se passent le rôle, interprétant à leur manière, les portraits de ceux qu’ils ont interviewés la veille en pays de Saillans. On écoute, intrigués, ce spectacle improvisé. On rit, on s’étonne, on s’inspire. Les enfants sont enrôlés à leur insu et participent à la vie du spectacle. Alexis, qui vient de céder sa place de « plus jeune du village » à un nouveau bébé voisin, distribue des strobiles (fruits de l’aulne), à tous les spectateurs pendant une heure. Ses mouvements coordonnés contribuent à la chorégraphie de ce moment impromptu. Plus tard, les artistes sont invités à manger au Colombier, puis restent dormir au village afin d’interviewer les Quintous qui seront les personnages de la pièce de théâtre jouée le lendemain devant la cathédrale à Die. Ainsi, ils colportent les vies d’à côté, les pensées d’ailleurs, les rêves de nos contemporains. Venus de Saillans par les montagnes et les chemins, ils repartent à pied vers Die, mettant à profit leurs heures de marche à la contemplation et à la création de la future scène à partager.

Anne-Sophie, Louis-Antoine, et leurs compagnons de route font leurs adieux en expliquant : « Nous souhaitons à travers ce projet questionner les peurs collectives et intimes de nos contemporains en allant à leur rencontre, telle une étude sociologique. Nous ne savons jamais quelles seront nos rencontres, notre public, notre alimentation, notre couchage. (…) Nos marches ne sont pas annoncées pour questionner la place de la spontanéité aujourd’hui et la nécessité de planifier pour aller toujours plus vite, entraînant une contrainte de performance et de sur-projection: le présent n’est plus investi. Nous comptons sur le bouche à oreille et sur la communication directe faite par les membres de l’équipe à chaque arrivée dans les ville-étapes. Ainsi nous pouvons jouer le soir venu face à un public fluctuant. (…) La compagnie Augustine Tripaux est une cabane, un refuge, où l’apprentissage de l’Autre est encouragé. C’est un espace de rassemblement. C’est une vérité mouvante, une marée de questions et de réflexions face au Monde. C’est un chemin à emprunter : le présent. ».

Ce qui s’est passé dans la vallée…

St-Andéol :
La traditionnelle fête d’été de St-Andéol a réuni les habitants de la commune et leurs proches. Nous étions près d’une centaine installés sur de longues tables entre la mairie et le four à pains. L’association Farandéol nous avait convié à un repas en musique lasagnes maison-salade, le tout agrémenté de bon côte du Rhône et de l’excellente bière offerte par Lionel Bailly que
nous remercions chaleureusement. Beaucoup ont apprécié l’ambiance détendue de la journée.
On parle déjà de l’édition 2016 avec plein d’idées pour que cette fête soit souriante et conviviale dans une belle simplicité ! A suivre…
Jc Mengoni

Repas de chasse à St-Julien-en-Quint !
Le dimanche 6 septembre, à St-Julien, a eu lieu le repas organisé et préparé par les chasseurs !
Et comme d’habitude, nous nous sommes régalés, autour du gibier (biche, sanglier) très bien cuisiné, et servi par une équipe au top !
Merci encore pour ce bon moment très convivial et la bonne humeur ambiante !
Fanchon

Ste-Croix, Marchés Beeô-Festifs 4 ème édition :
Cette 4 ème édition, portée par Valdecquint et en étroite collaboration avec l’équipe de l’Ancien Monastère de Ste-Croix, fût une fois encore un
magnifique succès !
La fréquentation du public augmente tous les ans. Et cette année, à la suite du reportage “Des Racines et Des Ailes”, on a pu compter jusqu’à 350 repas servis le soir. Le tout s’est déroulé, comme chaque année, dans la convivialité et l’échange de moments simples, tranquilles et joyeux.
Ces marchés Beeô nécessitent une lourde organisation et ne pourraient pas exister sans la présence de chacun.e.
Donc Ovation Spéciale :

  • aux artisans et producteurs qui nous suivent depuis le début et n’ont pas hésité à braver la pluie le soir du dernier Marché pour terminer cette 4 ème édition en beauté.
  • à l’équipe du Monastère de Ste-Croix, son aide logistique et sa bonne humeur constante même lorsqu’ils se font emprunter toutes leurs tables.
  • à la Mairie de Ste-Croix, de Pontaix et de Barsac pour le prêt de matériel.
  • à tous les bénévoles venus donner de leur temps. Sans eux, cet événement ne pourrait pas exister.
  • à l’équipe organisatrice et aux initiateur.trice.s de l’événement sans qui ce projet d’envergure ne serait pas ce qu’il est !
  • et pour finir, un merci général à tou.te.s, pour l’humanité de chacun.e avec les bons côtés mais aussi les coups de gueule inhérents au travail
    collectif, mais qui permettent, à chaque pas, d’apprendre à “faire ensemble” ! ; )
    Laetitia Gibouin

Édito

En route vers un nouvel hiver. Après la canicule de cet été, la météo nous prépare-t-elle un hiver rude ? Nous espérons que, chaudement blotti(e) au coin du feu, vous lirez cette 22 ème feuille de Quint avec plaisir.

Nous y parlons des tours de Ste-Croix. Paulette Monier nous fait la surprise d’un beau témoignage. Cécile et Mehdi ont touché les nuages de Quint, Michel nous transporte dans les eaux turquoises de la Drôme. Nous vous souhaitons de belles cueillettes de champignons, de bonnes parties de chasse, un bon mois de décembre “pas comme les autres”, des rires, des rêves, de la bienveillance, des montagne d’étonnement face à la beauté
qui nous entoure. Bref d’être bien. Et vous fixons rendez-vous dans 4 mois pour le printemps et la 23 ème feuille de Quint !
Jc Mengoni

La vie sauvage selon les “ptits quintous”

Le p’tit quintou est un hominidé endémique du fond de la Vallée de Quint.
Sujet jeune, hyper actif, souvent turbulent, parfois imprévisible, il évolue dans un habitat montagno-rural où ruro-montagnard suivant le lieu de vie de son « sous-groupe social » : p’tit quintou du Bourg, des Bayles, des Bonnets, etc.
Bien que sédentaire, le p’tit quintou a la particularité de vivre en “meutes d’opportunité”. Ainsi les chercheurs, venus spécialement de la ville, ont pu en identifier (et parfois même photographier !) 6 sortes : La “meute famille”, la “meutécole”, la “meute copain” appelée aussi “meute à bêtises” suivant
la saison, la “meute à morphose” en période de croissance et la plus célèbre “meute déjantée” en période de fêtes, dont les comportements déroutants (très inspirés par leurs parents) firent l’objet de films documentaires (aux budgets hollywoodiens) réalisés, in vivo, par quelques reporters chevronnés au mépris de leur intégrité physique et mentale.
Ces mêmes ethno-spécialistes ont pu constater que le p’tit quintou résistait à tout. Il supporte aussi bien la forte bise d’Urle que la chaleur torride des étés sans air, rigole dans la neige profonde comme sous une pluie battante…
La légende prétend même qu’il se baignerait dans la Sûre…Une autre raconte qu’il apprécie l’école… mais c’est une légende ! Faut pas pousser quand même.
Une équipe de la feuille de Quint, particulièrement affûtée (l’équipe pas la feuille) fut donc dépêchée pour rencontrer des spécimens primaires (entre 6 et 11 ans). N’écoutant que notre courage, nous souhaitions en effet leur proposer d’évoquer en langue indigène, leur territoire sauvage. Même pas
peur !
Cependant un contact direct étant trop dangereux, nos journalistes aventuriers (mais pas trop) firent appel à Elodie, une autochtone hybride (mi p’tit quintou, mi quintoutcourt) capable d’évoluer sans risque (enfin
presque) au beau milieu d’un aréopage de p’tits quintous à peine sevrés et pas encore domestiqués.
Ces personnes rares et remarquables, bien que bizarres, se comptent évidemment sur les doigts d’une main. Ils furent les intermédiaires efficaces et indispensables à la réussite de cette épopée.
Merci tout particulièrement à Elodie qui nous permet de vous offrir dans cette feuille de quint, plus bourgeonnante que jamais, leur production
originale… fraîcheur et tendresse au menu…
…Régalez-vous !
Hubert Le Guen