Chorale Chantequint

Chorale Chantequint

Dans la dernière feuille de Quint n°23, la chorale Chantequint a été évoquée par le biais de la recette de la tarte aux noix de Sylvie Poncet. Effectivement, pas un anniversaire ne passe à travers et c’est à chaque fois l’occasion pour tous de goûter les essais culinaires de chacun des choristes et surtout de profiter d’un bon moment de convivialité partagée. Mais, les choristes à St Julien ne se contentent pas de festoyer, ils chantent aussi de leur mieux, sans prétention exagérée , toujours dans la bonne humeur et surtout avec une envie de progresser tout en se faisant plaisir.

La chorale Chantequint existe depuis plusieurs décennies. Georges Francillon que tout le monde connaît dans la vallée a proposé un jour à certaines personnes du club du 3ème âge « Lou Quintou » qui aimaient chanter et qui avaient des prédispositions, de se retrouver chaque semaine afin de chanter ensembles et monter une petite chorale. Au fil du temps, un petit répertoire de chansons traditionnelles harmonisées simplement mais très joliment par Georges s’est mis en place. Petit à petit, des nouvelles voix venues non seulement de St Julien mais aussi de Ste Croix, de Ponet et de Die, se sont jointes à cette petite chorale qui a rajeuni, qui a grossi et a pu de ce fait se lancer dans des chants contemporains à trois voix. Des concerts ont pu aussi être envisagés non sans un certain tract dans les lieux du Diois tels que, le monastère de Ste Croix, le temple à Die, la Baume d’Agathe à Die, Luc en Diois pour la fête de la musique 2005, à Bourdeaux, invités par la chorale locale, le Lac Bleu à Châtillon et évidemment à St Julien pour les fêtes de la musique.

J’ai intégré pour ma part la chorale Chantequint il y a 20 ans et me suis retrouvé tout naturellement dans le pupitre des voix basses. J’ai une expérience de musicien mais la chorale c’était nouveau pour moi et j’ai eu un plaisir certain à me lancer dans cette belle aventure avec tous ces choristes de la vallée et d’ailleurs se retrouvant toutes les semaines pour chanter dans la bonne humeur sous la baguette de Georges qui, je le sais, consacrait énormément de son temps à élaborer des jolies partitions pour trois voix avec beaucoup de talent. En 2009, Georges, se sentant fatigué, m’a demandé de prendre le relais et a insisté pour me transmettre sa baguette, me voyant parmi tous les choristes comme son successeur évident ! Quelle lourde responsabilité, je ne m’étais pas du tout préparé à cette situation et ne me sentais pas du tout capable, malgré sa certitude, de succéder à notre chef de chœur. J’ai finalement accepté car c’était la seule solution pour pérenniser la Chorale Chantequint. Je ne regrette pas cette décision et je suis très fier de constater que les choristes ont toujours du plaisir à venir à St Julien chanter toutes les semaines. Une quinzaine de personnes de St Julien, de Ste Croix, de Die et même de Molière Glandaz se donnent rendez vous à la salle polyvalente le mardi à 20h15. Cette année, dans le cadre d’une aide du département auprès des chorales amateurs, deux chanteuses et musiciennes professionnelles sont venues assister à plusieurs répétitions pour nous enseigner, l’une, la technique vocale et l’autre, la direction de chœur. Ce fût très intéressant pour tous cette approche par un professionnel et cela a dynamisé notre chorale. Une très belle expérience ! En attendant la tournée des Zénith et le le stade de France, la chorale Chantequint se produira à l’occasion de la fête de l’école de St Julien le samedi 25 juin 2016. Nous chanterons aussi avec les enfants de l’école. Je voudrais dire pour conclure combien je suis heureux de diriger cette chorale de mon mieux et profite de l’occasion qui m’est donnée pour lancer à tous une invitation à nous rejoindre si vous voulez chanter pour le plaisir, dans la bonne humeur et goûter bien sûr les spécialités culinaires de chacun !!!. Si le cœur vous en dit, je vous attends au 04 75 21 21 43.

Musicamicalement

Guy Anton (chef de chœur)

Évolution de la population le long de la Sûre

Le pays de Quint semble avoir suivi le mouvement général d’accroissement de la population française jusque vers le milieu du XIXème siècle. Son enclavement lui a même assuré à cet égard quelques avantages par rapport à certaines autres régions du Diois. Placé en dehors des courants qui vont et viennent dans la vallée dé la Drôme, il a souvent connu la paix quand ses voisins subissaient la guerre. Le pays de Quint fût, pour ces raisons, un lieu de refuge pour les protestants. Vers la fin du XVème siècle il était une des « loges » où les pasteurs du Désert réunissaient leurs fidèles. Cette « tranquillité » permit vraisemblablement de maintenir la population en vie malgré guerres et famines, jusqu’à aboutir à une légère surpopulation, faute de ressources agricoles suffisantes. En 1698, Saint-Julien affirme que 45 familles sortent chaque année du pays « pour aller demander l’aumône ailleurs ou travailler pour gagner leur vie ».

Des documents issus de l’église protestante, très largement majoritaire au 17ème siècle, fait état de 710 habitants probables à Saint-Julien, 265 à Saint-Andéol – Saint-Etienne, 295 à Sainte-Croix, 110 à Vachères, soit près de 1400 personnes.

Les habitants de Quint étaient pour la plupart agriculteurs. La vie de tous les habitants du pays de Quint était intimement liée à l’élevage du mouton. Les animaux – on parlait alors de la race de Quint – étaient l’objet d’un commerce important. Ils se vendaient adultes à 1 an 1/2 ou 2 ans sur les marchés de Die, de Crest, aux foires de Saint-Nazaire-le-Désert, Beaufort ou à celle de Saint-Julien-on-Quint. La viande était réputée. Les maquignons du Midi venaient s’y approvisionner « pour les boucheries de Provence ». Enfin le mouton permettait aux habitants du pays de Quint de s’occuper l’hiver à la fabrication de draps. De tout temps, sans doute, on a suffi ainsi aux besoins locaux. Mais l’excédent des produits a fait naître le commerce. Quelques habitants déposaient les pièces de draps dont ils voulaient se défaire chez des négociants de Saint-Jean-en-Royans, Peyrus et Crest. Ceux-ci, à leur tour, ont conçu l’idée de faire tisser par les montagnards de la laine achetée par eux en Languedoc et en Provence. A Sainte-Croix s’était même organisée une fabrique de draps et ratines quelques années avant la Révolution : elle avait, en 1788, « une méchanique à carder la laine, 10 méchaniques à filer ayant 50 broches, 20 métiers batants ». Elle employait surtout des femmes, et distribuait du travail à domicile dans les villages voisins. Dans son rapport de 1790 au Directoire du département, l’Inspecteur des Manufactures, parlant de la fabrique de Sainte-Croix, affirme que ses propriétaires procurant du travail à plus de 500 personnes dans les environs, « fixaient dans leurs foyers des hommes, des femmes et des enfants qui auraient du « aumoner ».

Entre 1831, date probable du maximum démographique de population, et 1990, les 4 communes baignées par la Sûre vont toutefois perdre plus de 70 % de leurs habitants. Le phénomène est alors général aux massifs de moyenne montagne et leurs versants. Il est d’autant plus marqué qu’augmentent l’altitude, la difficulté d’accès ou la distance avec les villes.

L’essor des villes, le désenclavement du Diois et de la vallée de Quint, l’arrivée du train bouleversent l’économie et accélèrent l’exode rural. Quelques dates importantes :

1835 : les passages du claps et du col de Cabre sont ouverts

1854 : arrivée du du rail à Valence, 1871 : à Crest et 1885 à Die

1855 : ouverture de la cluze des tourettes, dernier obstacle de la route qui mène à la vallée de la Drôme

1892 : ouverture de la ligne de chemin de fer Die vers Aspres sur Buëch

L’ouverture des voies de communication a été, en général, pour les pays de montagne, comme une sollicitation à l’abandon de sols trop ingrats. Les habitants ont plus ou moins lentement glissé vers la plaine ou se sont laissés tenter par les brillantes apparences de la vie urbaine.

La guerre et l’essor des machines en sont d’autres raisons probables. L’industrie familiale disparut en effet à cette époque. Soit que certaines usines, touchées à mort par la Révolution et l’Empire, n’aient pu rouvrir, comme celle des Grangier à Sainte-Croix, soit que le machinisme ait amené les fabricants de Die et de Crest à ne plus distribuer de travail à domicile.

Beaucoup vont ainsi partir vers le Rhône (Lyon), le Vaucluse proche, les bouches du Rhône (Marseille) ou vers la région parisienne.

Même si les apports de populations extérieures sont ici assez anciens, le solde migratoire ne deviendra positif que depuis 1982. Comme dans tous les autres bassins de vie diois, l’apport de population extérieure est en effet notable depuis 30 ans, sous l’effet du tourisme et du développement d’une agriculture extensive.

C’est aujourd’hui la commune de St Andéol qui concentre l’accroissement le plus significatif en pourcentage, puisque le village a triplé sa population en moins de 15 ans. Beau challenge que de faire coexister ces nombreux arrivants avec la population locale. Mais cela est une autre histoire.

( ce texte est une compilation de plusieurs documents anciens trouvés au musée de Die et sur Internet)

JC Mengoni

Sainte-Croix : l’assainissement, chantier colossal pour un petit village !…

Sainte-Croix : l’assainissement, chantier colossal pour un petit village !…

Depuis quelques années, Sainte-Croix savait qu’un jour ou l’autre il faudrait en passer par là. La loi et la proximité de la rivière Drôme rendaient indispensable la mise en place d’un assainissement collectif pour le village.

Après plusieurs projets, quelques années de tergiversations et pressé par les exigences de respect des délais, décision a été prise de se lancer dans l’opération et d’installer une station dépuration écologique à lits filtrants plantés de roseaux sur la rive gauche de la Sûre, légèrement en amont du village. Le projet de raccordement comprend le village et le hameau des Guillots. Des subventions départementales ont été accordées et ont permis de matérialiser le projet, mais néanmoins le village a dû s’endetter pour faire face à cette dépense colossale.

Les travaux ont commencé l’hiver dernier par la mise en place du réseau d’assainissement dans le bas du village côté Sûre et tous les habitants de la vallée de Quint ont malheureusement subi les inconvénients d’une circulation rendue difficile par le chantier. Actuellement les stations de pompes de relevage et la station d’épuration sont en cours d’implantation et les pluies de cette fin de mai ne rendent pas les choses faciles.

Dans un 2ème temps, après l’été, c’est le haut du village qui sera raccordé amenant des difficultés de circulation dans le cœur même de notre petit bourg. Mais il faut bien que les travaux se fassent …

Alors prenons patience … et nous retrouverons notre village assaini, sans aucune odeur, des rivières la Sûre er la Drôme plus propres et des rues, calades et ruelles nivelées et goudronnées à neuf !

Ça c’est passé ce printemps dans la vallée

Ça c’est passé ce printemps dans la vallée

Ça c’est passé à St-Andéol : La 3eme fête des enfants – dont le thème était les bonbons – a été organisée cette année conjointement par les associations FarAndéol et Valdec’Quint. Chose plutôt rare en ce mois de mai, un franc soleil nous avait fait l’honneur de sa présence aux côtés de 50 enfants et leurs parents. Tous ont englouti 20 kg de frites, le pain cuit au four à bois, des gâteaux, des bonbons et pas mal de jus. Merci aux bénévoles qui ont préparé, organisé, décoré, maquillé. Merci également à la mairie, à Jean-Luc, notre boulanger d’un jour. On s’est régalé ! Rendez-vous l’an prochain pour une nouvelle édition, avec – nous l’espérons – le concours des habitants, des parents et des associations de St Julien. Pour que la fête soit celles de tous les enfants ET de leurs parents !

Repas de chasse à Ste-Croix: Comme chaque année en mai se déroule à Sainte-Croix un grand repas de chasse qui a lieu un dimanche midi pour le bonheur de tous. Cette année c’était le 22 mai et tous les organisateurs, membres de l’association de chasse, étaient sur les dents.

En arrivant vous êtes accueilli par un agréable fumet de viande grillée qui vous fait saliver et vous met en appétit. Dix chevreuils sont en effet mis sur broche et tournent depuis 7h le matin devant un feu de bois géré avec maestria par les organisateurs. Et ce n’est pas de tout repos car, pour que la viande soit bonne, elle doit tourner des heures devant un feu doux et constant et chacun se relaye pour arroser les bêtes avec de longues cuillères. C’est le fait que l’arrosage soit continu et régulier qui fait que la viande devient moelleuse à souhait, m’a-t-on dit. Mais alors quel régal !…

Au menu : Duo de terrine de chamois et de terrine de sanglier / Rôti de chevreuil accompagné de petits pois / Fromage et glaces

150 convives ont partagé ce moment convivial dans la joie et la bonne humeur malgré un vent violent et un temps qui se chargeait peu à peu. Ce qui n’a pas empêché les amateurs de pétanque et autres jeux de boules de s’adonner à leur passion au cours de l’après-midi.

Merci aux organisateurs qui n’ont pas ménagé leur peine pour offrir une fois de plus à leurs convives un repas de qualité dans une ambiance champêtre. Nous leur souhaitons encore de beaux mois de mai festifs …

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Édito

Encore une feuille de Quint où Ste Croix est à l’honneur, fruit de 2 rédactrices qui « en veulent ». Francine termine son témoignage sur l’épicerie de Ste Croix par ces mots : « Profitons de nos Anciens pour « Récolter » pendant qu’il en est encore temps ! ». C’est bien de cela qu’il s’agit. C’était bien l’objectif de la feuille de Quint née il y a plusieurs années : mettre sur papier la mémoire des personnes qui y habitent et celles qui y demeuraient jadis, au-delà des origines et des clivages. J’ai un espoir. Que l’article de Francine et celui de Danielle donnent des idées à d’autres pour immortaliser un bout de notre mémoire locale. Passez un bon été.

JC Mengoni