Les plantes utiles
Toutes les plantes produisent du pollen. Seules les plantes appelées « mellifères » produisent du nectar ou du miellat, substances à partir desquelles les abeilles fabriquent le miel. Si vous possédez un jardin, ou même simplement quelques jardinières sur un balcon ou un rebord de fenêtre, plantez et cultivez des espèces mellifères. Vous participerez ainsi à la vie des colonies. La présence des abeilles favorisera la pollinisation des arbres fruitiers et plantes potagères. Les espèces rustiques et les fleurs sauvages sont souvent plus riches en pollen et nectar que les fleurs sophistiquées. N’hésitez pas à laisser croître dans une portion de votre jardin les « mauvaises herbes » : pissenlit, ortie, achillée, serpolet, pâquerettes, sainfoin… Vous pouvez aussi semer des mélanges de fleurs des prés, trèfle, bleuet, coquelicot, luzerne, soucis, qui composent de très jolis tapis colorés. Ne coupez pas vos lierres grimpants, source de nourriture en automne.
Les abeilles aiment, comme nous, le verger et le potager ! Elles se régalent entre autres des fleurs de légumes comme les courges et les tomates ainsi que de toutes les aromatiques : thym, romarin, menthe, sauge, mauve, verveine, bourrache, marjolaine (ou origan), camomille, … En n’oubliant pas la lavande qui fleurit en été. Les fruitiers leur apportent de la nourriture. Certains en hiver comme le noisetier. Ou en début de printemps comme les cerisiers ; mais souvent bien avant que les fleurs de nos montagnes n’apparaissent en masse. Alors … ce printemps et cet automne, plantons des fruitiers !
Devenir apiculteur (amateur) ?
Les abeilles n’ont jamais eu besoin que l’homme s’occupe de les élever. Les premières abeilles dont on retrouve les traces fossiles auraient vécu il y a 30 ou 40 millions d’années ! Mais depuis quelques décennies, elles ont bien du mal à survivre et ont peut-être besoin de nous pour faire face aux ondes, aux insecticides neuro-toxiques, aux infections parasitaires comme le varroa, au frelon asiatique et autres dangers qui les déciment. Envie de vous y mettre ? L’abeille demande un peu de temps, beaucoup d’observation, un peu de réflexion, et un minimum de connaissances. Elle est fascinante, enrichissante pour toute personne qui s’y adonne. En outre, elle apporte du plaisir, même si parfois, comme cette année, on déplore de la casse*. Certains suivent la formation du CFPPA de Die de mars à octobre sous la forme de 14 après-midis. D’autres lisent, achètent leur première ruche et leur premier essaim, discutent avec d’autres, tâtonnent, apprennent. Que ce soit pour meubler vos loisirs ou occuper votre retraite, pour découvrir une forme de vie et d’organisation sociale incroyable ou aider la nature, ou encore pour obtenir un peu de miel, peu importe. Et pourquoi pas, un jour, une miellerie (matériel pour extraire et transformer le miel) citoyenne, ouverte à tou(te)s, dans la vallée ?
JC Mengoni
* pas mal de ruches sont mortes cet hiver. Certains évoquent la douceur de l’automne qui a engagé beaucoup d’apiculteurs amateurs à différer le nourrissage, d’autres parlent de la « nosémose », nom de la maladie parasitaire provoquée par un champignon.