À notre époque où nous remplissons nos poubelles d’emballages plastiques, où nous achetons des produits avec une liste de composants plus grande que notre carnet d’adresses, où pour comprendre ce que signifient les E et propoxil et xylo-trucs, on se dit que finalement la messe en latin ça devait être du gâteau… et que justement, ces substances, eh bien, c’est peut-être pas du gâteau pour notre santé !
Des personnes prennent les choses en mains : cette situation n’est pas une fatalité, d’autres manières de faire peuvent être inventées sans se casser la tête et en évitant de casser sa tirelire. Elles préfèrent éviter autant que possible l’usage des produits industriels pour fabriquer elles-mêmes les produits de leurs quotidiens : produits de nettoyage, emballages réutilisables, produits cosmétiques et, bien évidemment, la nourriture !
Ce mouvement de « faire soi-même » ou « faire maison » est mondial et, de fait, on parle aussi de « Do It Yourself » : « fais le toi-même » et en abrégé, ça devient DIY. On retrouve aussi l’expression « zéro waste / zéro déchet » pour désigner les initiatives qui évitent le gaspillage ou les emballages superflus.
Dans la vallée de Quint, plein d’initiatives fleurissent dans ce sens :
- Mettre en commun et partager ! Un exemple : les habitant.e.s de la vallée ont initié la création de la CUMA citoyenne de Valdequint en achetant du matériel utile pour la transformation alimentaire mais qu’individuellement nous n’utilisons pas tous les jours. Aussi, autant se les prêter ! Yaourtières, pressoirs, séchoirs, stérilisateurs, épépineuses… vous pouvez les emprunter gratuitement ! Et pas besoin de présenter l’intérêt de faire ses propres bocaux…!
Et si un jour vous avez besoin d’une tronçonneuse ou d’un fer à friser, plutôt que d’un acheter un, demander à vos voisin.e.s ou envoyer nous un petit message pour que nous passions une annonce via la lettre d’info et sur notre panneau d’affichage.
- Expérimenter et informer ! De nombreuses personnes partagent leurs recettes et leurs techniques: sur internet, on trouve de nombreuses recettes ingénieuses (en restant prudent et en gardant son bon sens) ou par l’intermédiaire de livres, on retrouve les savoir-faire de nos grands-mères. D’ailleurs, n’hésitez pas à partager votre bibliographie !
Dans la vallée, il existe déjà le collectif « Des petites mains autonomes » créé par Dorothée qui propose un groupe Facebook pour échanger astuces, recettes, idées et expériences. Des rencontres pour discuter ou faire soi-même ensemble sont aussi envisagées !
Et si ça vous dit de mettre en place des ateliers de couture, de fabrication de dentifrice ou autre au sein du local de l’Epilibre, c’est possible !
- Et puis bien sûr, on peut éviter de consommer plus que besoin : valoriser les achats d’occasions lors des brocantes ou aller à de bonnes adresses comme Aire Trésor par exemple ! Il existe également des zones de gratuité à Die où il est possible de donner ou de troquer.
Faire soi-même, ce n’est pas “un retour en arrière” mais plutôt la rencontre entre les savoir-faire traditionnels et les astuces qui ont passé l’épreuve du temps de nos mamies et papys avec les connaissances modernes et scientifiques : c’est plutôt une beau mariage ! Et en plus :
- les produits fabriqués soi-même sont délicieux (saveurs, odeurs !), faits sur mesure par rapport à nos besoins, plus efficaces et… moins chers !!
- les produits fabriqués soi-même sont un véritable plaisir à créer ! C’est ludique et amusant, et souvent on peut le faire avec nos enfants
- les produits fabriqués soi-même sont simples : ils économisent des substances inutiles et nuisibles, et c’est – généralement – très rapide à faire !
Si vous avez des suggestions ou des idées, n’hésitez pas à les partager !